SCPI : Quels frais devez-vous prévoir avant d’investir ?

Par Marine Lebrun le 2025-01-21
5 min

Quels sont les frais liés aux SCPI ?

Les différents types de frais dans une SCPI

Les SCPI, comme tout investissement, engendrent des frais qui doivent être soigneusement pris en compte pour évaluer leur rentabilité réelle. Ces frais se répartissent principalement en plusieurs catégories :

Frais de gestion : ils sont prélevés annuellement par la société de gestion pour couvrir l’administration, la maintenance des actifs et la collecte des loyers. Ils représentent généralement entre 8 % et 12 % des loyers perçus.

Frais de souscription : également appelés frais d’entrée, ils s’appliquent lors de l’achat de parts. Ils se situent généralement entre 8 % et 12 % du montant investi.

Frais de cession ou revente : ces frais, parfois oubliés, sont prélevés lorsque vous décidez de revendre vos parts. Ils peuvent varier selon que la SCPI est à capital fixe ou variable.

Frais indirects : ces coûts incluent des dépenses liées aux travaux sur les actifs immobiliers, ainsi que les taxes et prélèvements fiscaux.

Certains frais sont fixes, comme les frais de souscription, tandis que d’autres sont variables, comme les frais de gestion, qui dépendent des loyers perçus. Une compréhension claire de ces coûts est essentielle pour éviter les mauvaises surprises et optimiser son rendement.

Impact des frais sur la rentabilité globale

Les frais liés à une SCPI ont un impact direct sur la rentabilité nette de l’investissement. 

Par exemple, des frais de souscription élevés peuvent réduire les gains à court terme, nécessitant plusieurs années pour compenser ces coûts initiaux. 

De même, les frais de gestion annuels diminuent le rendement brut, ce qui peut affecter vos revenus locatifs réels.

Pourquoi faut-il comparer les frais avant d’investir ?

Toutes les SCPI n’appliquent pas les mêmes frais, et les écarts peuvent être significatifs. Par exemple, certaines SCPI comme Iroko Zen proposent des modèles sans frais d’entrée, ce qui les rend attractives pour les investisseurs souhaitant limiter leurs coûts initiaux. Comparer les frais entre différentes SCPI permet de sélectionner le produit le mieux adapté à vos objectifs.

Pour une évaluation efficace, il est recommandé de consulter les documents officiels des SCPI, comme le DIC (document d’information clé) et les rapports annuels, qui détaillent l’ensemble des frais appliqués. Cette analyse vous permettra de mieux anticiper les performances nettes et d’identifier les SCPI offrant le meilleur compromis entre frais et rendement.


 

Les frais de gestion en SCPI : un coût récurrent

Qu’entend-on par frais de gestion ?

Les frais de gestion représentent les coûts prélevés annuellement par la société de gestion pour administrer et optimiser le portefeuille immobilier de la SCPI. Ces frais couvrent diverses prestations, comme la recherche de locataires, la collecte des loyers, l’entretien des biens, et la réalisation de travaux pour maintenir ou augmenter la valeur des biens.

La moyenne des frais de gestion oscille généralement entre 8 % et 12 % des loyers perçus. Ils sont automatiquement déduits avant la redistribution des revenus aux porteurs de parts, ce qui explique pourquoi les rendements affichés par une SCPI sont souvent exprimés en rendement net de frais de gestion. 

Ces frais varient d’une SCPI à l’autre en fonction de la nature des actifs (tertiaires, résidentiels, spécialisés) et de la stratégie adoptée par la société de gestion.

Comment évaluer si les frais de gestion sont compétitifs ?

Pour juger de la compétitivité des frais de gestion, il est important de comparer ces coûts avec ceux pratiqués par d’autres SCPI aux caractéristiques similaires. Une SCPI spécialisée dans le résidentiel, par exemple, peut justifier des frais légèrement plus élevés en raison des coûts de gestion associés à ce type de biens (entretien, rotation des locataires).

Il faut également prendre en compte la qualité de la gestion en fonction des frais appliqués. Une société de gestion qui maintient un taux d’occupation élevé et optimise les loyers peut justifier de frais légèrement supérieurs, à condition que le rendement net reste compétitif.

Pour les investisseurs recherchant des frais réduits, certaines SCPI proposent des modèles alternatifs, comme des frais de gestion variables indexés sur les performances, afin de mieux aligner les intérêts de la société de gestion avec ceux des investisseurs. Comparer ces différentes approches permet de faire un choix éclairé et de maximiser la rentabilité nette de votre placement.


 

Les frais de souscription

Les frais de souscription, souvent appelés frais d’entrée, sont des coûts appliqués lors de l’acquisition de parts dans une SCPI. Ces frais servent principalement à financer les coûts liés à l’acquisition et à la gestion initiale des actifs immobiliers par la société de gestion. Ils sont généralement inclus dans le prix des parts et non prélevés séparément, ce qui peut rendre leur impact moins visible.

La moyenne des frais de souscription se situe entre 8 % et 12 % du montant investi. Par exemple, pour un investissement de 20 000 €, des frais de 10 % signifient que 2 000 € seront alloués aux frais, laissant 18 000 € pour financer l’acquisition des biens immobiliers sous-jacents. Ces frais ont donc un effet direct sur la rentabilité initiale de l’investissement, car il faut généralement plusieurs années de rendement pour compenser ce coût.

Il faut donc bien prendre en compte ces frais, surtout pour les investisseurs ayant un horizon d’investissement court, où les frais peuvent peser plus lourdement sur les gains totaux.


 

Bon à savoir

Les frais de souscription sont trompeurs sur la nomination, car on ne les paie qu’au moment de la revente des parts. Concrètement, tant que l’investisseur conserve ses parts, ces frais ne sont pas exigés. Le pourcentage des frais de souscription sera donc calculé et prélevé sur la valeur des parts au moment de cette transaction.


 

Alternatives : les SCPI sans frais d’entrée

Pour répondre aux attentes des investisseurs souhaitant réduire ces coûts initiaux, certaines SCPI, comme Iroko Zen, adoptent un modèle sans frais d’entrée :

Rentabilité immédiate : l’absence de frais à l’achat permet aux investisseurs de générer des rendements dès la première année, sans attendre que les frais initiaux soient compensés.

Accessibilité accrue : ces SCPI conviennent particulièrement aux investisseurs recherchant une solution flexible et rentable à court ou moyen terme.

Limites des SCPI sans frais d’entrée

Ces SCPI appliquent souvent des frais de gestion plus élevés pour compenser l’absence de frais d’entrée. Cela peut avoir un impact sur la rentabilité à long terme, surtout si les revenus locatifs ou la valorisation des actifs ne suivent pas les projections. 

De plus, leur stratégie d’investissement privilégie souvent des biens offrant une liquidité accrue, ce qui peut limiter leur exposition à des projets moins conventionnels, mais potentiellement plus rentables à long terme.


 

Les potentiels frais cachés

Bien que ces frais ne soient pas systématiquement mis en avant, ils ont un impact réel sur la rentabilité des SCPI. Les investisseurs doivent donc analyser attentivement les documents d’information clé et les rapports annuels pour évaluer l’ensemble des coûts associés et anticiper leur effet sur le rendement net.

Frais de cession et de revente des parts

Lors de la revente de parts SCPI, des frais de cession ou de retrait peuvent s’appliquer. Ces frais, souvent méconnus des investisseurs, sont prélevés pour couvrir les coûts administratifs liés à la transaction et, dans certains cas, pour maintenir la liquidité de la SCPI.

Les SCPI à capital fixe et celles à capital variable fonctionnent différemment. Dans une SCPI à capital fixe, les parts sont revendues sur le marché secondaire, où les frais de cession dépendent souvent de l’offre et de la demande. En revanche, dans une SCPI à capital variable, la société de gestion rachète les parts à un prix fixé, mais des frais de retrait peuvent être appliqués.

Commission appliquée lors de la revente 

Ces frais représentent généralement un pourcentage du montant de la transaction, souvent autour de 5 % à 10 %. Par exemple, si vous revendez des parts pour 10 000 €, des frais de 500 € à 1 000 € peuvent être déduits, ce qui réduit le montant réellement perçu.

Frais liés aux travaux sur les actifs immobiliers

Les travaux d’entretien, de rénovation ou d’amélioration des biens immobiliers peuvent occasionner des coûts importants. Ces dépenses, bien que nécessaires pour maintenir ou augmenter la valeur des actifs, sont prélevées directement sur les revenus locatifs avant leur redistribution aux associés. Par conséquent, elles peuvent réduire temporairement le rendement perçu.

Impact des prélèvements fiscaux et sociaux

Les revenus locatifs générés par une SCPI sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Ces charges varient en fonction du régime fiscal de l’investisseur, mais elles représentent une part non négligeable des coûts à prendre en compte. Pour optimiser leur rentabilité, certains investisseurs choisissent d’intégrer leurs parts de SCPI dans une assurance-vie ou d’investir via des SCPI fiscales bénéficiant d’avantages spécifiques.


 

Comparaison des frais entre les différents types de SCPI

Les frais appliqués par les SCPI varient selon leur catégorie (rendement, fiscales, plus-value) et leur stratégie de gestion. 

SCPI de rendement 

Ces SCPI, qui génèrent des revenus réguliers à partir des loyers, appliquent généralement des frais de souscription compris entre 8 % et 12 % du montant investi. 

Les frais de gestion se situent en moyenne entre 8 % et 10 % des loyers annuels perçus. Ces frais sont justifiés par la nécessité d’acquérir et de gérer un portefeuille diversifié d’actifs immobiliers tertiaires (bureaux, commerces).

SCPI fiscales

Ces SCPI offrent des avantages fiscaux (Pinel, Malraux, déficit foncier) en contrepartie de frais souvent plus élevés. Les frais de souscription peuvent atteindre 12 %, et les frais de gestion fluctuent entre 10 % et 15 % des loyers, en raison des contraintes liées à la rénovation ou à l’entretien d’immeubles classés ou spécifiques.


 

Pourquoi les frais varient en fonction des sociétés de gestion ?

Les sociétés de gestion jouent un rôle clé dans la variation des frais. Certaines appliquent des frais compétitifs sur leurs SCPI de rendement, tandis que d’autres, comme Iroko Zen, se démarquent en supprimant les frais d’entrée pour attirer les investisseurs. 

La stratégie, la notoriété et la taille de la société influencent donc fortement le niveau des frais. Une SCPI à forte capitalisation peut répartir ses frais sur un grand nombre d’associés, réduisant ainsi le coût pour chacun.

Comment choisir une SCPI en fonction des frais ?

Vous devez évaluer l’impact global des frais sur la rentabilité. Voici les principaux critères à analyser :

Rendement net : le rendement brut doit être comparé au rendement net, une fois les frais de gestion et autres charges déduits. Cela reflète les revenus réellement perçus par l’investisseur.

Frais globaux : examinez l’ensemble des frais (souscription, gestion, revente) pour comprendre leur incidence sur le long terme.

Modèle économique : certaines SCPI, comme celles sans frais d’entrée, peuvent paraître attractives, mais leurs frais de gestion ou leur stratégie d’investissement doivent être examinés pour évaluer leur compétitivité réelle.

L’importance d’une vision à long terme sur la rentabilité

L’analyse des frais ne doit pas se limiter au coût initial. Il est essentiel de considérer l’horizon d’investissement. Pour un placement à court terme, privilégiez des SCPI sans frais d’entrée, car elles permettent de générer un rendement rapidement.

Pour un investissement à long terme, des SCPI avec des frais d’entrée plus élevés mais un rendement net compétitif peuvent s’avérer plus avantageuses, car les frais sont amortis sur la durée.


 

En conclusion, bien choisir une SCPI implique d’aller au-delà des frais visibles pour évaluer leur impact sur la rentabilité globale. Une étude approfondie des rendements, des frais, et de la stratégie de la société de gestion vous permettra d’identifier la SCPI la mieux adaptée à vos objectifs financiers.


 

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Frais SCPI : ce que vous devez retenir

Quels sont les frais les plus courants dans une SCPI ?

Les frais les plus fréquents dans une SCPI sont :

Frais de souscription (ou d’entrée) : payés lors de l’achat des parts, souvent compris entre 8 % et 12 % du montant investi.

Frais de gestion : prélevés annuellement sur les loyers perçus, ils représentent entre 8 % et 12 %.

Frais de cession : appliqués lors de la revente des parts, généralement autour de 5 % à 10 %.

Ces frais couvrent la gestion des actifs, l’acquisition de nouveaux biens et les services administratifs.

Les frais de gestion varient-ils selon les SCPI ?

Oui, les frais de gestion diffèrent selon les SCPI et leur stratégie. Par exemple, les SCPI de rendement, investies dans des actifs tertiaires, ont souvent des frais de gestion modérés (8 % à 10 % des loyers).

Les SCPI fiscales, qui nécessitent une gestion plus complexe (rénovation, conformité aux dispositifs fiscaux), affichent des frais plus élevés, allant jusqu’à 15 %.

Ces variations reflètent la nature des actifs gérés et le travail requis pour les valoriser.

Peut-on négocier les frais de souscription avec un courtier ?

Oui, il est possible de négocier les frais de souscription en passant par un courtier ou une plateforme spécialisée. Certains intermédiaires proposent des réductions sur ces frais, rendant l’investissement plus accessible. Cela dépend toutefois de la politique commerciale de la société de gestion et du volume d’investissement envisagé. Comparer les offres et poser la question à votre conseiller est toujours une bonne pratique.

Les frais impactent-ils davantage les SCPI de rendement ou les SCPI fiscales ?

Les frais ont un impact plus marqué sur les SCPI fiscales. En raison de leur complexité (travaux de rénovation, conformité légale, gestion administrative des avantages fiscaux), ces SCPI présentent généralement des frais de gestion et de souscription plus élevés.

En revanche, les SCPI de rendement affichent des frais plus standardisés, et leur rentabilité repose davantage sur la performance locative. Pour les investisseurs recherchant des revenus réguliers, ces frais sont mieux amortis dans le temps. Les SCPI fiscales, quant à elles, sont plus adaptées aux investisseurs motivés par des avantages fiscaux spécifiques, malgré des frais parfois plus élevés.